Partie 6: Colombia: Les mystérieuses statues de San Augustin (6-7/10)

Prochaine étape sur la route du clamatrip: San Augustin. Il n'y a moyen de rejoindre ce petit village au milieu des collines avec un mini-bus. Bon. Comme il n'y a plus rien à voir à Popayan, et qu'on n'a pas trop envie de perdre toute une journée dans un bus, on se motive pour se lever tôt. On compte prendre le bus de 7h. Après avoir acheté en vitesse un semblant de petit-déjeuner à la gare routière (mmmh du pain qui goûte bizarre!), on embarque à bord de notre mini-bus! Ouf, il est déjà rempli, on ne va pas devoir attendre longtemps.

Après bien 2h de route et un petit vomi du mec derrière Claire, qui lui demandera, la bouche pleine, de demander au chauffeur "un bolsita", on se fait arrêter par des policiers. En fait, non , à posteriori, on se rend compte que ce n'était pas la police mais bien la milice/guérilla qui contrôle le coin... OUPS! Ils n'avaient pas l'air bien méchants. Ils n'ont pas contrôlé nos passeports comme on n'a l'habitude mais ils nous ont demandé d'ouvrir nos sacs. Après un rapide coup d’œil, et quelques fouilles au corps pour certains passagers, ils nous ont laissé partir... On a eu confirmation par un expat suisse rencontré par la suite et qui travaille pour la sécurité que la région était réputée comme "chaude" et que c'était un peu de la folie de s'être aventurés là-bas. No comment...

Après un arrêt petit-dej vers 9h30 où tous les colombiens de notre mini bus vont s’enfiler soupes de viande, poulets et truites, on repart sur une route non-asphaltée et qui ne fait que tourner. Et hop, un deuxième petit vomi pour notre ami, passé devant près du chauffeur mais qui s'était goinfré au petit-dej... Pas très malin le pey!

Finalement, après 6h30 de route interminable, on arrive à San Augustin. Mauvaise nouvelle dès l'arrivée: le parc archéologique (unique raison de notre venue ici) est fermé car des indigènes protestent et bloquent la route pour y arriver. S.U.P.E.R.
Le seul moyen pour visiter les environs et voir des statues, c'est de le faire à cheval... Au début, on hésite... Et puis on se dit que 120 000COP (48euros pour deux) pour 3h30 de balades, avec un guide pour nous expliquer ce n'est pas tellement!

San Augustin, c'est environ 300 statues de pierre, toutes différentes, qui ont été sculptées par une culture pré-hispanique qui a peuplé la région pendant plus de 15 siècles. Elles faisaient parties du rite funéraire des habitants dont on sait très peu. Aucun écrit n'a été trouvé jusqu'ici. Les archéologues ont néanmoins pu découvrir grâce au Carbone 14 que certaines statues datent de -3300AC. Ces statues ont été trouvées dans le sol, ce qui laisse à penser qu'il y en aurait beaucoup d'autres cachées.

Voilà les premières statues qu'on découvre.

Notre guide nous donne rendez-vous en haut de la colline pour y rencontrer nos montures. Il demande qui a le plus d'expérience. "Ela!" répond de suite Martin en montrant Claire du doigt. TchaBella (tiens comme le nom de notre petite cuisinière dans le Salar) sera sa jument pour l'après-midi tandis que Martin montera sur Grisella, plus petite et plus calme! En effet, dès qu'on part, on sent que le cheval de Claire est plutôt nerveux. Heureusement que ses 10 ans de pratique à Hertog Jan ne sont pas loin, car la jument est surexcitée. C'est bien simple, elle va passer toute la promenade au trot/galop! Bonjour les courbatures par la suite! Rien avoir avec les chevaux boliviens! Ici c'est dynamisme et entrain!

TchaBella et Grisella

Notre guide est super passionnant. Ils nous expliquent les légendes des statues, la région qui nous entoure, on a même droit à notre premier cours sur le café! Il nous convainc même de rester jusqu'au lendemain car le parc va rouvrir et ce serait bête de manquer ça... Il est en fait actif dans la protection des statues et est même le porte parole des habitants sur ce point.

Martin écoute bien!

Notre premier arrêt pour voir des statues

Le café (voir les articles suivant pour toutes les explications)

Plantations de café

On dirait la lune.. C'est ici que malheureusement notre
appareil a commencé a vraiment déconné...
Un problème d'objectif qui va nous contraindre á utiliser
le plus ancien á partir de Bogota... :-(

Nous, devant la vallée Magdalena

Curieuse statue derrière

Le café rouge est prêt á être récolté

Selfie

Une fausse statue et nos chevaux derrière

On traverse avec nos cheches d'incroyables paysages: des plantations de café, de bananes, de "lulo", de "tomate del arbol",.... Et c'est encore mieux quand on le fait au galop, on se sent libres comme l'air! Claire prend son pied et Martin passe avec succès son test de premier galop!

Martin de plus en plus á l'aise sur sa jument

Il fait meme tout pour que Claire ne le dépasse pas

Il a le style, avouez!

Claire prend tellement d'avance avec sa jument surexcitée
qu'elle peut faire d'incroyables photos!

Sympa la vue!

Deuxième arrêt pour voir des statues colorées cette fois.

Claire a trop bon!

Les diverses plantations qu'on traverse

Au moment de remonter sur nos chevaux après le dernier arrêt, le guide nous dit juste: Vamos chicos. Et lá nos deux chevaux commencent á s'emballer comme des fous. La dernière demi-heure, on l'a fait purement et simplement au galop! Même sur la route qui nous raméne á la maison. Claire ne sait tout simplement plus freiner sa furie, tandis que Martin suit de pas très loin. Les chevaux ont l'air de bien connaitre le chemin... Ou pas ? On se retrouve paumé dans une propriété, et comme on a perdu le guide, on a l'air malin. Nos chevaux ne veulent plus bouger! Après quelques minutes d'hésitation, on se dit quand même que ça ne doit pas être lá!! On repart au triple galop! Notre guide, parti nous chercher en moto pensant qu'on avait continué jusqu'au centre ville, nous explique qu'il s'agit de la Casa de François, avec qui il a aussi l'habitude de faire des promenades! Ouf, plus de peurs que de mal au final!

Au galop sur mon chevaaal

En route!

Au galop, même en descente!

On suit le conseil de notre guide: rester une nuit sur place et aller le lendemain au parc. Et on dégote même une adorable auberge. Seul point négatif: on ne trouve nul part de correct pour manger... On nous avait prévenu que la bouffe en Colombie n'était pas terrible. On confirme! On se retrouve dans un snack au bord de la rue à manger des morceaux pizza "Hawaï", sans jambon et avec des ananas confis.. Miam.

Le lendemain, on va donc tôt au parc car on veut prendre le bus de 10h30 pour Neiva. C'est assez pour en faire le tour. On s'amuse en voyant toutes les statues et en faisant plein de photos avec elles!